Où donner ses chaussures ?

Nombreuses sont les paires de chaussures qui finissent leur vie au fin fond de l’un de nos placards, à prendre la poussière sans jamais plus voir la lumière. Mais le pire dans tout cela, c’est que certaines sont certes inutilisables puisque trop usées, mais d’autres ont encore bien des années devant elles. Alors, oui, parfois, l’on achète une nouvelle paire que l’on porte et puis que l’on vient à regretter, mais c’est quand même bien dommage que l’histoire s’en arrête là alors que cette fameuse paire pourrait encore faire un heureux et une heureuse.

C’est pour toutes ces raisons que L’Inventaire se donne aujourd’hui la mission de vous parler à cœur ouvert des chaussures et des nombreuses alternatives qui s’offrent à vous pour tendre vers un mode de vie plus éco-responsable. Sachez, en tout cas, qu’une paire de chaussures que vous avez délaissé plus de 6 mois, c’est véritablement une paire dont vous n’avez pas besoin et qui pourrait avoir le mérite d’être donnée ou encore bien vendue.

Mais où faut-il aller ? Comment procéder ? Et surtout, pourquoi ? C’est à toutes ces questions que nous souhaitons apporter des réponses, pour faire face à la pollution engendrée par le secteur du textile, placé en 3e position sur l’échelle des industries les plus polluantes. Vous n’aurez alors plus d’excuses pour ne pas donner une nouvelle vie à ces chaussures !

Les chaussures : un vecteur de pollution

Il faut savoir qu’un Français achète, en moyenne, 6 paires de chaussures par an contre 13 paires jetées à la seconde, ce qui est malheureusement un chiffre assez inquiétant. Entre les cuirs tannés au chrome, les colles contenant du solvant, ou encore les fibres synthétiques à base de benzène, nos pieds ont une empreinte environnementale assez conséquente qu’il est impossible de nier.

En effet, il est malheureusement possible de constater qu’une simple paire de chaussures faite de matériaux synthétiques revient à elle seule à totaliser 14 kilogrammes d’émissions de CO2. Pour quelles raisons ? Pour le simple fait d’avoir recours à de l’extraction de pétrole, à produire de l’électricité et pour l’entièreté du trajet lié au transport des chaussures pour arriver jusqu’au lieu de commercialisation.

Généralement conçues à partir de cuir, ce dernier est majoritairement issu d’élevages bovins que l’on qualifie de fort risque de déforestation. En effet, la plupart d’entre eux proviennent d’élevages responsables à 80 % de la déforestation en Amazonie. Mais ce n’est pas tout, la conception d’une chaussure demande l’intervention d’environ 150 opérations, qui comprennent des composants chimiques et de nombreux matériaux polluants. Il faut savoir que l’une des étapes la plus polluante est celle de la teinture qui requiert des métaux lourds comme le chrome, le cadmium, ou encore de l’aluminium.

Donner une seconde vie à ses chaussures

Concernant le recyclage dans une société dirigée par la fast-fashion et la surconsommation, ce dernier demeure encore trop minoritaire malheureusement. Il est donc préférable pour anticiper le tout d’opter pour une paire de chaussures de qualité, certes un peu plus cher, mais qui saura durer dans le temps et qui s’évertue à respecter la planète plutôt qu’une paire à prix bas de faible qualité et à l’empreinte environnementale catastrophique.

Pour donner une seconde jeunesse à des chaussures dont vous n’avez plus l’utilité ou qui ne vous plaisent simplement plus, le don reste la meilleure alternative pour éviter de jeter trop rapidement. Si elles sont en bon état, n’hésitez pas ! En effet, de nombreuses personnes n’ont pas forcément les moyens de s’en procurer de nouvelles, alors la seconde main est l’option idéale. De plus, en optant pour le don, vous évitez la surproduction puisque vous donnez une seconde vie à votre paire de chaussures.

De nombreux lieux permettent également de déposer des paires de chaussures en bon état, très bon état voire neuves, tels que les brocantes, les ressourceries ou les recycleries. En effet, avec des prix souvent accessibles et négociables, ce sont de véritables sources de trésors. De quoi permettre à tous d’en sortir gagnant ! Vinted, Leboncoin ou encore Vestiaire Collective sont également de très bonnes plateformes pour la revente de chaussures, puisque vous pouvez y indiquer la marque, la pointure, l’état, et même le prix. Quoi de mieux pour vous simplifier la vie !

Nos modèles préférés de chaussures éco-responsables

Veja – V-10 Cwl White Steel Butter Sole

Pour vous prouver qu’il est tout à fait possible de concilier une dimension éthique, esthétique et écologique, la paire de baskets Veja est l’exemple parfait. En effet, le modèle V-10 a été conçu dans une combinaison de matériaux écologiques et durables, symbolisant 10 ans de savoir-faire pour en arriver à un tel résultat.

À travers ce modèle confectionné à partir de coton biologique, de polyester recyclé et de déchets de riz, la marque Veja s’évertue à produire des baskets différemment avec un impact positif à chaque étape de la production. C’est pour cela que le prix est justifié puisqu’elle a à cœur de pouvoir vous proposer le meilleur par le biais de matières premières équitables et biologiques. Celles-ci sont d’ailleurs plus justes économiquement pour tous les acteurs de la chaîne de production.

Saola – Cannon Banana Déperlante

Saola, c’est justement un autre exemple idéal d’une consommation raisonnée puisque c’est une marque de chaussures éco-responsable qui a fait le choix d’opérer un véritable changement dans sa manière de créer et de produire. En effet, son principal objectif est de réussir à avoir un impact positif sur l’écosystème, et pour cela, elle ne jette plus aucun consommable. Au lieu de cela, elle leur donne une seconde jeunesse par le biais de chaussures éco-conçues à partir de matériaux recyclés.

Nous avons souhaité vous parler du modèle Cannon Banana, puisqu’il reflète parfaitement les valeurs d’une démarche éco-responsable. Conçu à partir de fibres de bananiers, de cire d’abeille et de lait d’Hevea, cette paire de baskets est ultra légère, étanche et 100 % naturelle. Sans aucun traitement chimique et nocif, la culture du matériau en fibres de bananiers participe au reboisement de forêts et à la prospérité des agriculteurs locaux. Alors que demander de plus !