Le Cupro, la fibre artificielle responsable ?

Dans la production de vêtements, l’industrie de la mode utilise une grande variété de matériaux. Certains sont naturels, comme le coton biologique, et d’autres sont synthétiques, comme le polyester.

Encore méconnue du grand public, cette matière demeure encore très mystérieuse puisque l’on parle très peu d’elle. Pourtant, elle est présente dans nos placards depuis une décennie, cachée en petites touches dans nos vêtements.

On le retrouve d’ailleurs sous la forme de petites graines se trouvant au sein des boules de coton. Ne pouvant être tissées sous cet état ! C’est pourquoi de nombreux fabricants préfèrent le jeter plutôt que de s’en servir. Et c’est grâce à un simple traitement chimique, que le Cupro prend la forme d’une fibre enfin exploitable. C’est une matière issue de déchets, mais qui a besoin d’une transformation chimique. C’est pourquoi elle paraît si intéressante.

Mais alors qu’est-ce que le Cupro ?

Certaines matières sont meilleures pour l’environnement que d’autres et certaines, comme la laine et la soie, sont d’origine animale. Certaines sont dites être de meilleures alternatives aux autres matériaux. Et le Cupro pourrait être une de ces meilleures alternatives. Le Cupro est considéré comme une alternative plus durable et éthique à la soie. Sa popularité a augmenté au cours des deux dernières années.

Le Cupro est à la base un tissu en cellulose régénérée, fabriqué à partir de déchets de coton. Il est fabriqué à partir de minuscules fibres de coton soyeuses, appelées Linter de coton. Celles-ci dépassent de la graine de coton et sont trop petites pour tourner.

Plus simplement, il s’agit donc d’une matière tissée à partir d’une fibre végétale transformée par un bain de produits chimiques. Cela ne paraît pas très naturel ? Pourtant, quand on parle de Cupro, on le présente comme un tissu éco-responsable.

Le Cupro est il une fibre éco-responsable ?

On l’a dit, le Cupro est une fibre artificielle, mais pas synthétique. Les fibres synthétiques sont fabriquées à partir d’un dérivé de pétrole tandis que les fibres artificielles sont issues de matières naturelles et végétales qui doivent subir un traitement de forme pour être filées. Il est bien de connaître les principales fibres artificielles car toutes ne se valent pas en termes d’écologie. Aussi, la matière est 100% biodégradable.

Bien qu’il subisse un procédé chimique, le Cupro reste une matière d’origine végétale composée uniquement de celluloses retravaillés pour donner un fil. Il faut donc faire attention aux nuances, ce n’est pas parce que l’on parle de procédé chimique, qu’une matière n’est pas bonne à être envisagée.

L’intérêt écologique du Cupro

S’il est nécessaire de plonger le coton dans un bain chimique, ça ne semble pas très écologique. Alors certes, mais c’est déjà bien mieux que le polyester, qui est fabriqué à partir de pétrole. C’est d’ailleurs pour ça qu’il existe une différence entre matière synthétique et matière artificielle.

Donc, le Cupro est fabriqué à partir d’une matière naturelle, tout comme la viscose, ce qui est déjà bien. Mais rappelons en plus qu’on l’obtient à partir de déchets de coton, c’est donc du recyclage ! Et quand on sait à quel point l’exploitation du coton est gourmande en eau et en énergie, on est ravis de savoir qu’on peut exploiter entièrement la boule de coton. La traitement chimique du Cupro se fait en circuit fermé, c’est à dire qu’on réutilise l’eau jusqu’à ce qu’il n’y en ai plus du tout : rien n’est jeté et la fibre ainsi obtenue est entièrement biodégradable.

Ça ressemble à quoi ?

Une fois tissé, le Cupro a un aspect soyeux légèrement brillant, presque satiné, et un tombé proche de celui du polyester. Ca ressemble beaucoup à la soie, en légèrement plus lourd, mais surtout sans aucune exploitation de vers à soie, ce qui ravira celles et ceux qui cherchent des matières eco-friendly. Le Cupro est plus respirant que le coton, aussi fluide que le polyester et très absorbant, c’est même l’une des matières les plus absorbantes du marché. Pour ne rien gâcher, le Cupro sèche très vite et est thermorégulateur, ce qui lui permet d’être très agréable à porter quelle que soit la saison.

Où le trouve-on ?

Si vous n’avez pas souvent vu de Cupro dans vos vêtements ou si vous ne connaissez pas cette matière, c’est normal ! Le Cupro est présent depuis longtemps dans nos vêtements, mais c’est un tissu très peu visible. En effet, le Cupro est principalement utilisé pour faire les doublures de certaines pièces. On le retrouve notamment dans nos poches de manteaux.

Ce tissu est de plus en plus retrouvé dans les tops, les robes et les shorts. Il convient parfaitement aux vêtements fluides ce qui assure une grande absorbance.

Alors, éco-responsable ou non ?

On peut dire que la matière Cupro est durable, végétalienne et sans cruauté. Elle est aussi lavable en machine, ce qui est plus écologique que le nettoyage à sec.

Selon le procédé de fabrication, la matière finale peut ou pas être considérée comme écologique. Pour être écologique, la production doit s’effectuer en circuit fermé: les grandes quantités d’eau et les produits chimiques employés doivent être recyclés, réutilisés jusqu’à épuisement quasi total et les eaux traitées avant d’être rejetées dans la nature. Pour savoir si c’est le cas, il faut s’appuyer sur les certifications.

Vous pouvez donc faire une vérification grâce à la certification GRS (Global Recycled Standards) qui atteste du recyclage des produits et matières utilisées au cours de la production.

Privilégier les matières naturelles, c’est miser sur le futur. C’est pour cela que nous vous parlons de cette matière responsable. Alors essayez toujours de privilégier les matières naturelles et biologiques qui dureront beaucoup plus dans le temps, et qui respecteront notre belle planète bleue.

Avec une telle fibre, vous ne participez pas aux émissions de gaz à effet de serre, à la pollution des eaux…vous participez parfois même à leur réduction. Alors n’hésitez plus à choisir une telle alternative pour vos futurs vêtements.

Vous pouvez retrouvez notre guide des matières pour savoir quelles sont les matières à privilégier quand on ne s’y connait que très peu.