Les parfums qui n’existent plus
Un nombre incalculable de parfums pointent le bout de leur nez chaque année, pourtant nombreux sont ceux qui disparaissent sans prévenir. Pourtant c’est un véritable patrimoine français qui s’évapore lors de chacune des disparitions.
Pour remédier à cela, L’Inventaire a souhaité rassembler ses modèles préférés, ayant marqué l’histoire de la parfumerie. Quoi de mieux pour se remémorer les douces notes qui nous faisaient vibrer auparavant. Forts d’un succès ou au contraire méconnus, parfois même très appréciés, les parfums défilent pour laisser place à de la nouveauté ou à des éditions limitées.
Pour tenter d’apaiser la frustration d’avoir possiblement loupé une occasion de tester un des parfums disparus, il existe bel et bien un lieu unique, les rassemblant justement. L’Osmothèque, située à Versailles en est la preuve puisqu’il est officiellement le conservatoire des parfums disparus en France. Véritable trésor olfactif, il vous permet de sentir à nouveau des parfums, qu’il est désormais impossible de dénicher !
En attendant de découvrir ce lieu atypique, notre équipe a souhaité vous faire parvenir un avant-goût de ce que vous pourriez y découvrir en vous concoctant une sélection de parfums disparus. Il n’y a rien de mieux pour replonger dans le passé, en se rappelant toutes ses fragrances oubliées !
Notre plus belle sélection de parfums disparus, qui n’existent plus !
Shisheido – Nombre noir
Parmi les parfums les plus regrettés, Nombre Noir de Shisheido est un très bon exemple puisqu’il fut lancé en 1982 pour finalement être supprimé des ventes une année plus tard. Pourtant face à sa rareté, nombreuses sont les personnes qui font part d’un manque.
Original par son packaging en origami, il s’est avéré qu’une partie de la production avait été défectueuse. De cela, la marque a alors dû procéder à sa destruction. Le parfum, malgré sa courte présence sur le marché de la parfumerie, dégage une certaine noirceur par le mariage délicat de l’ylang-ylang et de l’iris. Il est également possible de sentir une douce fragrance de rose aux notes fruitées de pomme et de prune.
En attisant la curiosité par sa complexité, Nombre Noir intrigue et donne envie qu’on redécouvre son parfum floral ourlé de fruits.
Rochas – Globe
Le parfum Globe de Rochas date du début des années 90, et bien qu’il soit rapidement retiré du marché, a connu un véritable succès à l’époque. Il était très souvent le parfum symbolique des pères de famille, car sa senteur très masculine inspirait confiance et apaisement.
Pouvant rappeler délicatement l’odeur du cuir, son ascension s’est vue freinée par l’arrivée de nombreuses nouveautés. Malgré tout très apprécié, il laissait émaner des senteurs très en vogue en 1990, à savoir quelques notes de mandarine, de basilic et de rhubarbe, un fond boisé ambré, avec du vétiver.
Inoubliable pour l’époque, il serait probablement considéré comme légèrement dépassé pour l’époque actuelle puisque ce type de fragrances se raréfie.
Lanvin – Scandal
À la fois sombre et lumineux, lorsqu’on le sent, l’approche peut paraître désarmante puisqu’il retrace l’odeur naturelle du cuir qui allie vivacité et violence. Pour adoucir cette solide fragrance, il y a la présence du rose et du jasmin qui subliment l’ensemble. Ce cœur floral, bien que très discret, est essentiel à cette confrontation atypique et authentique.
Très moderne, il a fortement plu pour son aspect avant-gardiste et audacieux pour l’époque des années 30.
Cacharel – Nemo
Nemo de Cacharel est un parfum ambré s’adressant à la gent masculine des années 2000. C’est un parfum pouvant faire référence à l’Homme et à ses origines, puisque le packaging représente symboliquement un sceptre, voire un bâton de sagesse.
Pourtant d’apparence pure et simple, l’ergonomie proposée est assez singulière car elle peut refléter une certaine routine dans la gestuelle. C’est un parfum qui a nécessité l’usage de technologies de pointe pour obtenir un tel résultat. Les notes principales de cardamome, de bois de cèdre et d’encens accentuent ces notions.
Peut-être trop conceptuel et trop avant-gardiste pour l’époque, il n’a pas su se frayer un chemin vers le cœur des amateurs de parfum malgré son élégante sensualité.
Jean Patou – Vacances
Le parfum floral vert Vacances de Jean Patou vise un public essentiellement féminin par le biais de son aspect pur, simple et élégant. Tout droit sorti des années 30, son ancienneté ne fait pas de lui un parfum démodé. Au contraire, puisque depuis ses débuts il est caractérisé par sa singulière intemporalité.
Ayant la volonté de représenter cette sensation de liberté, par le biais justement des vacances, ce parfum nous incite à effectuer une promenade florale. Entre la jacinthe et l’aubépine qui viennent contraster avec le musc en note de fond, Vacances nous promet un voyage sensoriel.
Bien que retiré des ventes, sa douce fragrance nous berce continuellement puisque sa modernité dépasse la barrière des années.
Et vous, quel est votre préféré parmi tous ces parfums disparus ?
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