C’est quoi le problème avec les fleurs ?

On l’a peut être oublié, mais les fleurs, tout comme les fruits et les légumes, sont soumis à une saisonnalité. Actuellement en France, 9 fleurs sur 10 proviennent de l’étranger. Selon des études, un bouquet de roses importées générerait plus d’émission de CO2 qu’un trajet en avion Londres/Paris ! Sans parler des traitements qu’on leur fait subir : il y aurait jusqu’à 25 substances chimiques interdites dans un bouquet de fleurs importé…

Mais alors, d’où vient le problème ?

La production des fleurs ne respecte pas toujours l’environnement et les droits des travailleurs. Derrière un joli bouquet se cache une triste vérité : la culture conventionnelle des fleurs est très polluante, avec l’utilisation de pesticides, la consommation d’énergie, le transport…Mais les cultures européennes ont aussi des impacts négatifs sur l’environnement.

La consommation d’énergie

85% des fleurs coupées et vendues en France proviennent de l’étranger. Pour les roses, ce sont même 97% ! Elles peuvent être produites au Pays Bas, en Amérique Latine, au Kenya et même parfois en Israël, en Inde ou en Chine. Nos fleurs coupées traversent le globe en avion et sont ainsi à l’origine de très nombreuses émissions de gaz à effet de serre. Sur ce plan là, un simple bouquet de 25 roses en produit autant qu’un trajet en voiture de 20km.

Afin d’augmenter la rapidité de pousse et d’empêcher l’arrêt naturel de la floraison en hiver, les roses sont quasi systématiquement placées sous des serres éclairées et chauffées artificiellement ce qui rend leur culture extrêmement gourmande en énergie.

Les impacts environnementaux de cette pratique sont tels qu’une rose hollandaise éclairée et cultivée sous serre émet 6 fois plus de CO2 qu’une rose cultivée au Kenya portant transportée en avion !

Les produits nocifs

Les producteurs de fleurs utilisent beaucoup de produits chimiques : herbicides, insecticides, engrais, synthétiques…Et puisque les fleurs ne sont pas destinées à l’alimentation, ils ont souvent la main lourde. On utilise environ deux fois plus de pesticides dans une serre de fleurs que de légumes. Ces produits impactent la santé des travailleurs qui ignorent le danger, manquent de formations et de matériels adéquats. Ils présentent des éruptions cutanées, des essoufflements, des troubles de la fertilité…

Les fleurs requièrent aussi une grande quantité d’eau pour leur culture, surtout accélérée. Il faut ainsi entre 7 et 30 litres d’eau pour obtenir un seul bouton de roses. 

Cela se traduit sur l’environnement local par des assèchements progressifs des cours et plans d’eau utilisés. Au Kenya, c’est par exemple le cas d’un des plus grands lacs du pays, le lac Naivasha.

Les conditions de travail

Dans les pays en voie de développement concernés, la culture des fleurs est vitale pour l’économie. Mais cette croissance se fait souvent au détriment des travailleurs. Les travailleurs manquent d’accès à l’éducation. Leur scolarité s’arrête souvent à l’enseignement primaire. Aussi, les salaires sont très faibles et 75% des travailleurs sont sans emploi fixe. On les engage sur base temporaire, ce qui génère instabilité, précarité et impacte leurs droits : pas d’assurance, ni de vacances ou de congé maternité.

Les employeurs recherchent majoritairement des femmes pour leur délicatesse. Mais elles se trouvent alors exposées aux produits chimiques lors de leurs grossesses et subissent souvent des intimidations sexuelles en échange d’un jour de congé ou d’un CDI.

Des solutions locales et ethniques encore très rares

Les fleurs cultivées en France et certifiées biologiques et issues du commerce équitable restent encore très rares sur la marché en France.

Par ailleurs, soumise à aucune obligation d’étiquetage, l’origine des fleurs est une conformation inaccessible par les consommateurs.

Les fleurs séchées, une démarche écologique ?

Depuis quelques années, la fleur séchée est devenue l’égérie écolo de la fleur. Elle amène la nature dans nos maisons. Que ce soit en bouquet, en couronne, ou en guirlande, elle s’adapte à toutes les envies avec sa grande diversité de formes et de couleurs. Mais il est aussi très important qu’ elle ne soit pas facteur de pollution et de toxicité.

Un objet déco durable

En tant que consommateur de fleurs séchées, vous vous inscrivez dans une démarche de consommation responsable et écologique. En effet, au-delà de l’aspect esthétique des fleurs séchées, elles ont aussi l’avantage de durer dans le temps. Un produit, certes un peu plus onéreux que des fleurs fraîches, mais dont on profite plus longtemps. Sans avoir besoin d’eau pour les entretenir et sans avoir à acheter de nouvelles fleurs régulièrement pour décorer votre intérieur.

Notre sélection de fleuristes éco-responsable

Les fleurs de Nicolas, des fleurs familiales et de saison

Depuis 3 générations, la famille cultive elle-même ses tulipes, pivoines, muguet et roses. Pour ce qui est des tulipes, elles sont produites sans pesticides au sein de leurs serres dans la Sarthe a 50 m de leur atelier de fleuriste.

Monsieur Marguerite, des fleurs locales !

Monsieur Marguerite est un fleuriste éco-responsable qui propose des bouquets de fleurs de saison et cultivées en France, par des producteurs partenaires locaux. Il est très fortement engagé dans la préservation de l’horticulture française et dans la diminution de l’empreinte carbone que représente la filière.

Fleurs d’ici, les bouquets 100% français

Fleurs d’Ici, c’est la première marque de fleurs 100% française et éthique ! On adore ! Leur concept est de créer des bouquets de fleurs locales et de saison. Leurs fleurs sont cultivées par des petits producteurs locaux, ce qui contribue à réduire l’importation de fleurs standardisées et à soutenir l’économie circulaire, à créer des emplois.

On retrouve de plus en plus de fleuristes engagés en France, alors nous les avons sélectionné selon les critères de l’Inventaire : leur savoir-faire, le respect de la saisonnalité des fleurs, la culture en local, leur originalité, et surtout la livraison à domicile, pour que vous puissiez profiter de ces bouquets éthiques où que vous soyez en France.

Découvrez comment créer un terrarium tropical vous même.